Ernest Dükü, Ô delà de l’enfance

Quand ? : 5-9 octobre 2016
Où ?: 1:54 Contemporary African Art Fair, Somerset House, Strand, London WC2R 1LA

Info :
Bio (pdf)
Presse (pdf)

www.ernest-duku.com
www.1-54.com

Parole d’Ombre Amulettissimo @ Code A, Parole d’Ombre Amulettissimo @ Code JC, Parole d’Ombre Amulettissimo @ Code M etc.
Qu’elles sont donc les couleurs de nos paroles ? L’ombre, manifeste de l’absence de lumière, porte l’expression de nos paroles. Ô delà de l’enfance, chacun porte-t-il son monde sur la tête en rapport à l’éducation reçue pour accéder à la connaissance ?

Cette série d’œuvres nous interpellent sur les métamorphoses que nous subissons au fils du temps.
Questionner, interroger nos demeures intimes, grandir en étant en partie nourris de l’innocence de l’enfance qui nous permet d’acquérir la lumière.

L’enfance n’est que le début du chemin, le socle de nos devenirs. Elle se nourrit de nos relations à l’autre, à notre environnement, à l’éducation qui nous est offerte, aux différentes lectures de nos univers symboliques qui ici se télescopent comme un lieu où l’acquis et l’innée s’entremêlent.
A quoi sommes nous donc nourris sur le plan des symboles qui façonnent nos connaissances, lorsque intervient la symbolique du religieux ? A l’instar des dessins, Ô Bee one @ Pik Assobaka JEMO shuffle et Ô Bee one@ Pik Assobaka Odioka shuffle, la symbolique du religieux contenue dans les biberons, combine l’idée de la nourriture spirituelle qui se mêle à la nourriture terrestre dans un joyeux chaos religieux.

Comme dans une métaphore, l’image d’un masque Mbuya Pendé s’en nourrit. L’ensemble des dessins sur papier noir évoque les sources narratives d’une spiritualité ancestrale. Epurés comme les œuvres de l’enfance mais contenant déjà tous les éléments de la vie à venir, ces lignes à la plume blanche émergent avec force et détermination de l’intensité du noir.

 

© Ernest Dükü
Parole d’ombre amulettissimo @ code J.C. 2011
Poupée, papier mâché, cire, sciure, acrylique, fils de coton et sisal

© Sitor Senghor
Ernest Dükü
Ô Bee one @ Pik Assobaka JEMO shuffle. 2014
Dessin et collage sur papier froissé
Format H150 x L100 cm
(c)

© Sitor Senghor
Ernest Dükü
Anan Ya Bosson @ Isotope 5. 2016
Dessin sur canton noir
Format H29,7 x L21 cm

© Sitor Senghor
Ernest Dükü
Echoes from Sirius @ Anan Monin Shuffle. 2016
Dessin sur canton noir
Format H29,7 x L21 cm

© Sitor Senghor
Ernest Dükü
Bossons descendus de Sirius A. 2016
Dessin sur canton noir
Format H29,7 x L21 cm

Ndary Lo, Elevation

Quand ? : 5-9 octobre 2016
Où ?: 1:54 Contemporary African Art Fair, Somerset House, Strand, London WC2R 1LA

Info :
Bio (pdf)

www.ndary-lo.com
www.1-54.com

Le marcheur de Ndary marche, d’un pas rapide et souple, le dos un peu vouté, penché en avant et les bras pliés se balançant comme ceux d’un athlète. C’est l’Afrique qui se relève et marche, loin de sa passivité et de ses attentes illusoires.

Giacometti ? Il en avait entendu parler mais le choc en voyant ses œuvres le laisse tétanisé le poussant même à vouloir abandonner le sculpture.

Et le souvenir d’un vieux maître de Saint Louis de le stimuler :
« Comment devient on un grand artiste demande t’il au vieux maître ? »
«  Sincérité, sincérité et sincérité. »

Il continuera donc sans complexe, franchement, revendiquant son identité, en pleine conscience, riche de cet héritage illustre qu’il a découvert et le faisant désormais sien.

Les marcheurs de Ndary ne sont ni raides ni sortis de fouilles étrusques, ce sont les siens, bruts en fer à béton récupéré, appliquant des résines de carrossier et des méthodes de vieillissement d’antiquaires. Nonchalants et longilignes à son image ils sont en quête de profonde spiritualité et d’élévation, mystiques, avec des mains démesurées invoquant ou remerciant le très haut.

 

© Sitor Senghor
Ndary Lo
Envol. 2013.
Métal soud
Format H47 x L31 cm circa

© Sitor Senghor
Ndary Lo
Victoire. 2016
Métal soudé
H43 x L94 x P21 cm circa

Lucas Weinachter, Sur un filament…

Quand ? : 15 septembre – 15 octobre 2016
Où ? : 6 Mandel
6, avenue Georges Mandel
75116 Paris
Horaires : du mardi au samedi de 14:30 à 19:00 (sauf privatisation ponctuelle du lieu)
(fermé les 16/09 – 27/09 – 6/10)

Info :
Bio (pdf)
Communiqué de presse (pdf)

www.6mandel.com

Lucas Weinachter (1959) a sans hésiter suivi sa passion pour le dessin et oublié l’architecture vers laquelle il était destiné aux Beaux Arts de Paris. La rigueur précise et appuyée du trait est omniprésente dans son travail et laisse toujours apparaître le squelette de la structure imaginée, des histoires contées en pointillé, des situations toujours oniriques où ses personnages anonymes sont notre propre reflet.

La fragilité des supports utilisés, le plus souvent du papier japon naturel, léger, texturé, vivant, fragile et élastique comme un peau sur laquelle, la mine de plomb, le fusain ou l’encre viennent, tel un tatouage, laisser leur empreinte. C’est la fragilité réelle de notre monde mais le regard porté est loin d’être grave. Si rien n’est parfait, les fils en pointillés, ou librement suspendus ouvrent par leur mouvement l’univers des rêveries possibles.

Le corps est omni présent dans les œuvres ici présentées, dedans/dehors, dessus/dessous, caché/secret, réel/imaginé… c’est une mise à nu précise, médicale et psychique de nos rouages intimes.
Le dessin anatomique n’est jamais très loin toujours complété et prolongé par des coutures en fil de coton à broder, comme autant de références aux codes usuels du genre (myologie, vaisseaux sanguins, système nerveux), pour finalement imposer une géographie de l’intime où se mêlent fantasmes et détournements de sens.

Lucas aime ce fil, et l’utilise de plus en plus, marquant les stigmates d’une vie qui se fait et se défait, les cassures à recoller, les imperfections à raccommoder, les anomalies à masquer, soulignant le propos, accentuant le mouvement… Ce fil qui nous conduit naturellement à l’abandon, l’introspection, et la rêverie baudelairienne.

© Sitor Senghor
L’anonyme (2016)
Acrylique sur papier marouflé sur toile, fils de coton, tissus.
Format : H200 x L150 cm

© Sitor Senghor
Le Médaillé I (2015)
Acrylique, mine de plomb, fil de coton et tissus sur kraft
Format : H80 x L60 cm

© Sitor Senghor
Ramures I. 2016
Encre de chine, acrylique et fils de coton sur papier japon
Format: H60 x L80 cm

© Sitor Senghor
Suiveur I / II. 2016
Mine de plomb, crayons de couleur et fils de coton sur papier japon
Format H100 x L46 cm